Une histoire de pont et de port

L’appellation Pont d’Oust, donnée au pont qui enjambe la deuxième rivière de Bretagne, rappelle le rôle ancien de ce site pour la circulation nord-sud en Haute-Bretagne, en coordina­tion avec celui du pont d’Arz, toujours sur Peillac, et celui de Rieux sur la Vilaine.

Les vallées maritimes de l’Oust, de l’Arz et de la Vilaine, soumises quotidiennement au phénomène de mascaret, constituaient des obstacles majeurs au trafic terrestre, que cette série de passages permettait de franchir.

Le bourg de Peillac, comme son nom le suggère (Poliac), est né de cette ligne de ponts ou de gués dès l’époque gallo-romaine, voire gauloise. Le passage sur l’Oust se trouvait alors plus à l’ouest, en limite actuelle de St-Gravé, au lieu-dit «gué de la bauche», dominé par le camp de la Chauvaille, dit aussi «des Romains».

Après l’an mil, il est déplacé plus en aval, sur le site actuel du Pont d’Oust, profitant d’une île sur la rivière qui facilite sa traversée, donnant naissance sur la rive gauche au bourg et à la paroisse des Fougerêts, détachée de celle de Carentoir.

En raison de son importance stratégique, le site du pont d’Oust fut protégé après l’an 1000 par une forteresse – dont il ne reste que quelques vestiges – construite sur la butte de Cranhac (Site classé), sur le coteau des Landes de Lanvaux ; forteresse qui con­trôlait aussi la navigation sur l’Oust et le port établi à ses pieds.

Dotée d’écluses à une porte, dès le Haut Moyen-Âge, puis à deux portes au XVIIè siècle, l’Oust servit de support au XlXè siècle à l’aménagement du canal de Nantes à Brest et fut pourvu d’équipements nautiques et hydrauliques de qualité, les quais en granité du pont d’Oust et en aval, l’écluse et le déversoir de Limur.

La rivière canalisée devint alors le domaine de la Batellerie (Chaux, châtaigniers, pins …), avant d’être celui de la plai­sance (3000 bateaux par an au pont d’Oust aujourd’hui).

Au nord de l’Oust canalisé, le long de la rivière des Fougerêts, était implantée sous l’appellation «Pont d’Oust» une dépendance de la commanderie des Hospitaliers du Temple de Carentoir, avec chapelle St Jean Baptiste et St Jacques et couvent, rappelant l’intérêt porté aux voies d’eau et aux chemins de pèlerinage par cet ordre de chevaliers religieux, né à Jérusalem en 1099 lors de la première croisade pour soigner et protéger les pèlerins en Terre Sainte.

 

 

 

Le moulin du Cormier

En 1789, à la veille de la révolution, la paroisse de Peillac possède sur son territoire quatre moulins à vents : deux situés au nord de la route de Saint Gravé (le moulin de Villeneuve et du Cormier), et deux au sud de la route de Redon (le moulin de la Gras et de Saint Julien).

Aujourd’hui, seul subsiste celui du Cormier.

 

Histoire.

La construction d’un moulin à vent relevait, sous l’ancien régime, exclusivement de la décision d’un seigneur. En effet, le moulin banal (comme le four banal) était un privilège seigneurial. Le droit féodal ordonnait à chaque paysan de faire moudre son blé dans un moulin bien précis. Ainsi, chaque moulin avait sa « banlieue », soit une surface rayonnante de 120 cordes de 120 pieds(3 à 4 km). On comptait cette distance « du lieu où est la somme de blé jusqu’à celui où elle doit choir ».

Le meunier est rétribué en nature par les paysans ou les particuliers qui lui confient leur grain. Selon la Coutume de Bretagne, il est autorisé à prélever, 1/16 du grain apporté, soit 6,25%, « la mouture ». A cet effet, il utilise une écuelle spécifique dite « pince-grain » ou encore « écuelle» pour percevoir le droit de moute.

A partir du XIVè siècle, pour éviter au meunier de prendre trop d’importance dans la filière du pain, la profession de boulanger lui est interdite.

Dès le XVIIè siècle, pour se diversifier, le meunier essaie d’assurer le transport de la marchandise de sa clientèle boulangère et de faire le commerce des grains et de la farine

La prolifération des moulins en 1789.

La Révolution met fin aux monopoles seigneuriaux sur les moulins, qui deviennent autant d’entreprises privées. Les constructions se multiplient au point qu’on peut considérer le XIXème siècle comme l’âge d’or des moulins.

Contrairement aux communes voisines (ex : la buttes des cinq moulins à Saint Jacut), un seul moulin à vent ( moulin sur le Tertre) sera construit au cours du XIXème siècle sur la commune. La présence des trois moulins à eau ( Le Petit moulin, Guéveneux et le Gué de l’Epine) en est peut être l’explication.

Origine du nom ?

Le cormier, arbre plus connu sous le nom de sorbier domestique, donne un bois très dur, très prisé des charpentiers-amoulageurs pour la fabrication des alluchons, les dents en bois des engrenages des moulins. Il produit des fruits, les cormes, sorte de petites poires qui se consomment blettes en automne.

Principe de fonctionnement du moulin.

Le moulin à vent du Cormier est du type moulin à tour, constitué d’un corps fixe en pierre de granit,
(en Bretagne, on rencontrera plus particulièrement des moulins dont la base en granit est plus étroite que la partie du haut, et le toit moins pentu que dans les autres région) surmontée d’un toit orientable dans le sens du vent, qui supporte les ailes fixées à un axe horizontal.
Les ailes, le plus souvent au nombre de quatre, sont généralement faites d’une armature en bois supportant une toile tendue. Elles peuvent être symétriques, ou asymétriques.
La transmission du mouvement des ailes à l’axe vertical des meules se fait par un engrenage constitué du rouet, munie de dents (les alluchons) en bois dur (le cormier), ) entraînant un pignon (la lanterne) qui actionne la meule tournante ou courante sur la meule dormante. Le grain passe par l’œillard au milieu de la meule courante et se fait écraser entre les 2 meules pour donner la mouture (farine et son). Pour mettre les ailes face au vent, l’arrière du moulin est équipé d’une guivre (queue) descendant jusqu’au sol à la disposition du meunier. Celui-ci peut aussi actionner un levier de l’intérieur.

Exemple de moulin (moulin de Batz) équivalent au moulin du Cormier

 

Les Propriétaires :

Le moulin du Cormier, qui appartenait au domaine de la seigneurie de Cranhac, a été construit en 1640.
Isaac Gouret, (1580-1646) sieur de la Goupillais dans la paroisse de Blain, seigneur de Cranhac, avait acheté la seigneurie avec toutes ses terres, dépendances en 1619 à Jeanne de la Motte, dame de la Hunaudière, veuve du marquis d’Avessac et épouse depuis 1600 de Sébastien Ier de Rosmadec, lui même veuf de Françoise de Montmorency.

En 1653, César Gouret (1626-1698), seigneur de Cranhac, est propriétaire de ce moulin, il en a hérité de son père.

Renée Gouret,(1674-1717), fille de César, apporta la seigneurie de Cranhac par son mariage le 22 mai 1689 avec Bertrand-Charles-Baptiste du Guesclin, et c’est leur enfant, Bertrand-Olivier-Marie, marquis du Guesclin qui vers 1720 en devient le propriétaire.

Françoise-Marie du Guesclin, née le 14 juillet 1737, transmit les biens de sa famille par son mariage le 4 avril 1758 à Louis-Joachin-Pierre Potier, né le 9 mai 1733, duc de Gesvres, qui fut le dernier bénéficiaire de l’ancien régime. Il mourut, guillotiné, le 7 juillet 1794.

Selon le cadastre Napoléonien, de 1814, ce moulin appartenait à Aimé Danet, habitant la métairie de Cranhac.

En 1873, le moulin est propriété de Jean Trélohan, qui habite l’épinette à Peillac. Il loue le moulin à Pierre Santerre, qui habite le Prestable, ceci moyennant un fermage de 150 francs

En 1877, Jean Trélohan vend ce moulin à Julien Gaudin (ancien meunier au moulin de Guéveneux) pour 1500 francs.

Julien Gaudin loue ce moulin en 1886 à Joseph Chatel qui habite le Bourget en Saint-Gorgon

Le 28 décembre 1889, Julien Gaudin, cultivateur, veuf de Perrine Guiho, demeurant à Guéveneux, vends au prix de 400 francs, pour moitié à M Jean louis Gachet et Mme Marie Louise Hémery sa femme, cultivateur à la Louesnaie.

Et l’autre moitié, à M François Hemery et Mme marie Françoise Gachet sa femme, demeurant au bourg de Peillac.

Le 25 avril 1925, Mme Marie Françoise Gachet, veuve de M François Hémery, débitante de boissons, rétrocède à M Jean Louis Gachet sa moitié de propriété pour 400 francs.

Le moulin à vent garni de ses meules, avec son cerne, ses apparaux et tout ses ustensiles.

Le 21 janvier 1930, Jean Louis Fraiche et Dame Léonie Mabon, commerçant, demeurant au bourg rachète le moulin démuni de ses agrées, avec son cerne pour la somme de cinq cent francs.

Madeleine et Suzanne Fraiche en sont les propriétaires actuels.

1941

 

 

 

 

 

Les fontaines

Fontaines et Sources

Une source est un point d’émergence à la surface du sol, de l’eau emmagasinée dans le sol. L’eau d’infiltration revient au grand jour sous forme de source lorsque la couche imperméable sur laquelle elle coule affleure à l’air libre, à fleur de coteau par exemple. Ces zones de captage apportent une contribution régulière aux rivières. Certaines sources peuvent être intermitentes, cela dépend des précipitations et de la nature du terrain.
Une fontaine est une construction de pierres élévée à coté d’une source, destinée à la distribution et l’écoulement des eaux. Les fontaines sont généralement de deux types demi-circulaires dans les cours des châteaux et les bourgs et de forme plutôt cubique au bord des sentiers, des routes et dans les prés. Edifiées aux XVI et XVII ème siècle, elles sont ordinairement à l’écart du bourg à quelques distances de la chapelle dont elles portent le nom.
On leur attribuait parfois des vertus spécifiques, presques magiques. Elles sont associées à des lieux de cultes. Elles étaient particulièrement vénérées. Elles constituent un édifice breton qui restera symbolique. Les nombreuses fontaines à l’origine édifices druidiques consacrés à l’eau, ont été ensuite christianisés. C’est pourquoi, dans ce pays de légendes, les korrigans et les fées ont peu à peu disparus au profit des saints et martyrs.

 

Le problème de la quantité et de la qualité de l’eau est un sujet d’actualité qui nous touche particulièrement. L’eau est une denrée essentielle à la vie et il faut la préserver à tout prix, tout en respectant l’environnement et le cadre de vie. Les sources et fontaines constituent un patrimoine essentiel à conserver du point de vue architectural, touristique et surtout elles sont révélatrices du témoignage du passé.
La Mairie de Peillac, très intéressée par un travail de recencement des sources et fontaines de la commune afin de connaître les réserves d’eau et de mettre en valeur les fontaines intéressantes, quelques unes ont été réhabilitées. Un atout touristique indéniable.
De nombreuses légendes sont attachées à ces sources ou fontaines.

 

Ex: St Erwan guérit de la « fénéantise » et savez-vous que l’on cesse d’avoir mal à la tête lorsque l’on jette des épingles dans la fontaine de St Sabulin.
Quiconque tente de toucher le fond de la fontaine de « Goul d’Oie » y trouve des pièces d’or.
La fontaine de »Mircu » est si basse que l’on peut y admirer son…. »postérieur »…
St Clair guérissait de la cécité
Cranhac est dédier aux cercliers etc….
Un circuit de randonnées à été élaboré. Ce circuit original comprend non seulement des fontaines et sources mais aussi d’autres sites comme les moulins (à vent et à eau) les chapelles, les croix, les calvaires, les étangs, les lavoirs etc… c’est à dire tout le patrimoine architectural et culturel breton de la commune.
Certaines sources n’ont pas de nom propre on leur attribue souvent le nom du village proche, par exemple : fontaine du Gouëno, de la Touche aux sourds, de la Rogerie etc…. sur la commune sept fontaines portent un nom spécifique, soit un nom de saint Breton Ex: St Erwan, St Sabulin, ND de Liesse, ou autre Le Ponstré, Mircu, Fontaine aux merles, source des cercliers.
(voir plan)

 

Citation de St Exupéry :

« Eau tu n’as ni goût, ni couleur, ni arôme
On ne peut pas te définir, on te goute, sans te connaître
Tu n’es pas nécessaire à la vie……tu es la vie
Par ta grâce, s’ouvrent en nous toutes les sources « taries » de notre cœur.

Extrait du mémoire de BTS de Nathalie Danet

 

 

 

Église et chapelles

La paroisse de Peillac (Poliac) est citée dès 849 dans le cartulaire de Redon, elle englobe alors les territoires de Saint Vincent sur Oust et de Saint Perreux. Il semble que le bourg ait été créé dès le II ème ou III ème siècle autour d’un village gallo-romain. Un acte du IX ème siécle, mentionne la présence d’un comte de Peillac.

Sans posséder de monuments exceptionnels, Peillac offre aux visiteurs plusieurs édifices religieux dignes d’intérêt :

L’église paroissiale (16ème)

Initialement dédiée à Saint Sabulain, Saint breton inconnu, sans doute moine de Saint-Gildas-de-Rhuys, l’église paroissiale est placée aujourd’hui sous le vocable de Saint Pierre

Il s’agit d’un édifice en forme de croix latine, le sanctuaire est orienté à l’est, juché sur un petit promontoire, ceint d’un muret de pierre, édifié en 1882 pour retenir les terres de l’ancien cimetière. Dans sa forme primitive, l’église ne possède pas de transept. Les deux chapelles sont ajoutées au bout de la nef en 1819 pour former le transept.

Balay

De style composite (17e au 19e siècle), elle ne manque pas d’allure du fait de son clocher à bulbe édifié en 1844 et de la flèche d’ardoise élancée, et surtout de sa « Balay » (ou « Chapitret »), curieux porche ouvert au sud, orné de piliers et d’oculi, comme la maison du Sénéchal à tourelle du XVIIe siècle qui lui est proche.(devenue depuis la médiathèque).

Muni de bancs de pierre, ce chapitret servait, jusqu’à la Révolution, de lieu de réunion au Conseil de fabrique.

La porte de l’église, ouvrant sur ce chapitret, est décorée d’attributs de la Passion du Christ.

A l’intérieur, le chœur qui date de la première moitié du 18e siècle (1734 ou 1737), renferme un bel ensemble de boiseries protégées :

– Un remarquable retable majeur de 1874, de Lebrun de Lorient, en bois polychrome avec ornementation de style corinthien : statues de Saint Pierre, Saint François Xavier, Saint Sabulain, Saint Julien, Saint Maudet et une très belle descente de Croix du XVIIIe siècle.

A remarquer, de part et d’autre de l’autel, quatre peintures naïves sur bois, représentant des scènes de la Nativité.

– Des boiseries latérales de 1880 dues au même Lebrun, avec stalles à miséricorde sculptées et statues en bois polychrome : au nord Saint Louis, au sud Saint Vincent, le célèbre prédicateur catalan mort à Vannes en 1419.

– Le transept (1880) est lui-même orné de deux retables et de confessionnaux, eux-aussi protégés.

– Sa partie nord possède l’objet le plus ancien de l’église, une statue classée de Saint Sabulain en tuffeau polychrome du 16e siècle.

– Tandis que sa partie sud renferme, dans son sol, trois dalles tombales de la fin du 18e siécle.

– Sur le pilier droit du chœur a été placée le 17 mars 1996 une statue contemporaine (du sculpteur Raymond Boterf ) du bienheureux Marcel Callo ( biographie ), mort à Mathausen en mars 1945 et béatifié à Rome le 4 octobre 1987 par le Pape Jean-Paul II. La mère de Marcel Callo était de Peillac et son père de Saint-Vincent-sur-Oust.

– La nef possède trois travées (hors transept) et une voûte malheureusement lambrissée depuis quelques années. Dans les sablières, sans doute antérieures, on remarque les traces d’entraits aujourd’hui disparus (1876).

Retable

Saint Louis

Saint Julien

Saint Maudet

Saint Pierre

Saint Pierre

Saint Sabulain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Confessional

Dalle

Nef

Marcel Callo

Monseigneur Tregaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous souhaitez vous arrêter à l’église pour un temps de prière ou pour visiter, elle est ouverte chaque jour de 9h à 19h, porte sud.

A signaler encore dans le bourg, la Chapelle de la Congrégation, actuellement désaffectée ; les Croix de la place de l’église et des « quatre routes », et, en campagne, les croix sont nombreuses, les unes en granite, les autres en schiste ardoisier.

Textes de Jean-Bernard VIGHETTI avec le concours de l’Abbé VOISIN et de Monsieur PILVEN architecte des bâtiments de France.

 

La Chapelle Saint-Julien

Saint-Julien ou chapelle des Landes est située dans la partie orientale de la commune. La chapelle est totalement isolée au milieu des champs.

De forme rectangulaire, elle date du 18e siècle et a été très bien restaurée par la frairie du secteur, dans les années 80.

Chapelle Saint Julien

Chapelle Saint Julien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Chapelle Notre Dame de Liesse (dite Chapelle de Maubran)

Maubran

Notre-Dame-de-Liesse est située à l’ouest de la commune, au village de Maubran. Cette chapelle est la plus ancienne de la commune . Il s’agit d’un édifice rectangulaire dans le mur duquel est encastré un lech bas.

Reconstruite à la fin du 16e siècle (1586), elle a vu sa voûte consolidée en 1691 par Julien Méaude. Le clocher est du 18e siècle.

Maubran

 

On y a ajouté deux fenêtres gothiques provenant de l’église paroissiale, retirées au moment de la construction des deux chapelles latérales en 1819. L’autel provient également de l’église paroissiale.

Depuis dix ans, l’association les amis de la Chapelle a restauré l’édifice et de nombreux objets mobiliers remarquables :

– un magnifique autel avec peinture polychrome (XVIIIe siècle) représentant Notre-Dame-de-Liesse au milieu d’un décor de fleurs,

– les statues de Notre-Dame-de-Liesse, du Christ, les stalles, etc.

(Pour visiter, demander la clé chez madame Lebré au milieu du village).

 

 

 

 

 

Historique de la Chapelle de Maubran

Construction de la chapelle

Maubran

Au-dessus de la porte, on peut lire : 1586. Fait: Jan Jovan (Jean Jouan). On remarque sur les vitraux une coquille, qui a été sculptée, parce que Jean Jouan qui a construit la chapelle est parti ensuite en pélérinage à Saint Jacques de Compostelle.

Elle a été construite avec les pierres provenant d’une autre chapelle, ou , ce qui est le plus probable sur les ruines, témoin, les pierres sculptées de style gothique qui se trouvent dans les chevronnières du pignon ouest. Les fenêtres de la façade sud ont été percées dans un mur déjà existant,

l’assemblage de celles-ci est réalisé en maçonnerie de pisé. Voûte de la Chapelle Confection de la voûte:Julien Méaude en 1691, réparations:Houix Richard Robert, le1 7 Octobre 1883.

Bénédiction d’un autel

Le 31 Octobre 1745, Bénédiction d’un autel et tabernacle neufs, faits par Louis Noel, menuisier à Saint Congard pour 800 livres.

L’autel de l’église paroissiale a sans doute été transféré à la chapelle de Maubran, lors de l’achat de l’autel actuel le 2 Octobre 1870.

Le dallage en schiste proviendrait de l’église paroissiale qui a mis un pavement en granit lors du transfert du cimetière, vers 1880.

Le bancs de la chapelle de la congrégation ont été partagés entre la chapelle Saint Julien et la chapelle de Notre Dame de Liesse, vers 1965. On nommera pour bâtonnier : Jean-Baptiste Lebré de l’Aulne en Peillac, le 28 Avril 1867.

 

 

 

Chemin de Croix.

Le chemin de Croix proviendrait de l’église paroissiale, le 17 juillet 1866.

 

Diplôme.

Un diplôme a été accordé par Monseigneur l’Evêque le 31 Janvier 1876.

 

La Cloche de la Chapelle

La cloche de la chapelle de Maubran s’appelle : Marie-Anne-Marie
Elle a été fabriquée à Nantes, par les Etablissements Sarazin, en 1829.
Parrain: Joseph Naél.

Marraine : Julienne Lebré.

Le Maire : Julien Lebel. Un jeu organisé lors de la kermesse du 3 juillet 1988, a permis de connaître la hauteur du marteau de la cloche : 7 mètres 17 cm.

 

Entretien de la chapelle.

Pierre Lebré dit “Bondioche”
François Hurtel du village de Maubran a assurer la charge et l’entretien de 1921 à 1947 .
Roger Louër lui a succédé de 1948 à 1974. Joseph Renaud a pris le relais. Lors qu’il y avait un décès dans la frairie de Maubran, on faisait sonner la cloche: 7 coups pour une femme, 9 coups pour un homme.
Chaque année le mardi des Rogations, les fidèles venaient en procession de l’église du bourg de Peillac. Un office était célébré à la chapelle.

Le quatrième dimanche d’Octobre on célébrait les vêpres suivies de la bénédiction du blé noir. (le blé nouveau)

 

Restauration de la chapelle

Au cours des années les murs et la toiture de la chapelle se sont fortement dégradés.
Au début de l’année 1985, une association s’est formée, sous le nom de : “Les Amis de la Chapelle de Maubran”,

Composition du bureau : Président : Joël Beaupérin.

Vice président : Jean Plantard, maire de la commune.

Trésorier : Gérard Hervy.

Sécrétaire : Jean Bocquené.

Les membres veulent restaurer et sauvegarder cet édifice, voué au culte de Notre de Liesse. Pour trouver l’argent nécessaire à la restauration, entre 1985 et 1991, 7 kermesses seront organisées au village de Maubran. Au cours des travaux, lors d’un déplacement de l’autel il a été découvert un autre autel en granit habillé d’une boiserie peinte, cette peinture sur bois date probablement du XVIIIe siècle, qui représente la Vierge de Notre-Dame de Liesse.

Un lieu-dit : Maubran

le villlage de Maubran, à l’ouest du bourg de Peillac est surtout connu pour sa chapelle Notre-Dame de Liesse (sans vouloir établir de rapport direct, rappelons que le culte de Notre-Dame de Liesse est né près de Laon vers 1550. Il s’est vite répandu en France, peut-être sous l’influence de Catherine de Médicis et de Henri II qui fréquentèrent régulièrement ce sanctuaire de la Thiériade), qu’une association créée en 1985 vient de restaurer. Une date au dessus de la porte sud indique 1586 mais le bâtiment actuel a sans aucun doute remplacé un édifice plus ancien. Cette chapelle était une étape régulière de la procession des Rogations.

Comment expliquer le sens de Maubran ? Le préfixe MAU ne semble pas avoir ici le sens de MAL, MAUVAIS, on verrait plutôt la déformation de MON (T). En 1201, on écrit Mubbran puis Monbran qui a évolué en Maubran.

Le mot se retrouve dans les Côtes d’Armor à Pléboulle, où le Templiers construisirent une tour fortifiée en bordure de la voie romaine. MONT fait penser à une élévation. Le village est bâti au flanc d’un léger coteau. Le second élément BRAN laisse perplexe : en breton, le mot désigne une “colline” , une “hauteur”; il faut aussi avoir le sens de “corbeau”. Comment admettre la juxtaposition de termes “français” et “breton” ? Hérésie grammaticale mais aussi entorse au bon sens même si ce dernier n’est pas la base de l’onomastique.

Tout ceci ne constitue qu’une première approche d’explication de ce toponyme au sens peu évident.

Maubran chapelle et village

Maubran, chapelle et village

 

La fontaine de MAUBRAN

La fontaine de Maubran a été construite en 1901, par Jean Marie Pédron. Grand-père maternel de Marie Louise Eugénie Hurtel, épouse de Pierre Beaupérin.
Le lieu s’appelait “Le pré du doué”.
Cette fontaine fut détruite par la chute d’un chêne lors de la tempête qui sévit dans la nuit du 17 au 18 Octobre 1987.
Elle fut reconstruite par Jouvence Joseph, maçon au lieu-dit la tenue, en Saint Jean la Poterie, le 29 juin 1988.

Documents fournis par Mr Beaupérin Pierre et Joël.

 

 

La chapelle de la congrégation

 

L’ancienne école des filles se transforme en chapelle

Le 15 octobre 1874, Monsieur l’abbé Michelot (sept 1874-sept 1876) arrivait comme recteur de Peillac. Les congréganistes de la Sainte Vierge élurent cette année comme préfet : Françoise Herve.

Maison des sœurs

On se plaignait de ne pas avoir de local pour les réunions. Comme des écoles venaient d’être construites, l’appartement qui servait de classe aux petites filles se trouva libre. Les congréganistes se cotisèrent pour transformer l’appartement en chapelle. (Arch.’Cong.)

 

A la date du 2 Juillet 1876 on trouve cette délibération : Monsieur le Recteur demande l’autorisation d’utiliser les vieilles poutres coupées dans la nef de l’église pour faire construire un petit autel et un tabernacle dans l’ancienne classe des sœurs devant servir de chapelle provisoire de la congrégation. Le Conseil paroissial n’a eu qu’une voix pour accorder cette demande. (Arch. Fab.)

La chapelle était bien humble. En voici la description:

Elle était bien modeste cette pauvre petite chapelle avec ses murs à peine blanchis à la chaux, ses planches trouées ,son toit menaçant ruine. Rien n’y respirait le luxe et la richesse, rien n’y frappait les yeux et l’imagination. (arch.Cong.)

Les congréganistes se réunirent pour envisager comment réaliser une chapelle neuve. La préfète était Marie-Julienne Gauthier, Ies assistantes Marie‑Françoise Pédron et Marie-Louise Caudart. On décida que la chapelle serait sous le vocable de N.D. de Lourdes et chaque congréganiste deviendrait une quêteuse. En 1883, Monseigneur l’évêque de Vannes vint à Peillac et remit 20 Francs or pour la construction de la chapelle.

En décembre 1883, Marie‑Françoise Pédron devint préfète, Marie Julienne Gauthier et Marie ‑Louise Caudart, assistantes. Toutes les congréganistes rivalisèrent de zèle et d’économie, si bien que les ressources s’accumulaient, la chapelle devenait possible. (arch. Cong.)

 

Le 3 Janvier 1886 le recteur d’alors, Monsieur l’abbé Legoupil (1878-1890), décrit la situation au conseil de paroisse et demande l’autorisation de construire une chapelle : l’état dans lequel se trouve la chapelle qui sert de lieu de réunion pour les catéchismes et les diverses œuvres établies dans la paroisse est déplorable…Cette chapelle située dans la cour de la maison occupée par les religieuses se trouve dans le plus triste état. La toiture menace de s’effondrer, tous les planchers sont pourris et demandent à être refaits. De plus, elle est tellement petite qu’il est impossible d’y réunir tous les enfants qui suivent le catéchisme. En outre sa situation est cause de nombreux inconvénients, le publique (sïc) n’y ayant accès que par la cour des religieuses.

Pour toutes ces raisons, Monsieur le recteur demande au conseil l’autorisation de bâtir une chapelle qui serait construite dans la partie de la prairie qui sépare le jardin des religieuses de la cour de récréation des filles :

Le conseil, après avoir délibéré, considère

– que les réparations sont exigées de par l’état de la chapelle actuelle,

– qu’il faudrait nécessairement agrandir équivaudraient à une reconstruction,

– que l’emplacement de la chapelle actuelle est vraiment défectueux tandis que l’emplacement indiqué pour la nouvelle chapelle réunit tous les avantages,

Considérant qu’aucun secours pour cette construction n’est demandé au conseil paroissial, hors d’état du reste de l’accorder,

Autorise Monsieur le Recteur à bâtir une chapelle qui servira de lieu de réunion pour les catéchismes et les oeuvres existantes et celles qui pourraient être établies a l’avenir dans la paroisse.

Ont signé: M.M. Jouvence maire, Legoupil recteur Sabot président, Houix trésorier, Hallier secrétaire du bureau, Nael secrétaire du conseil. (Arch. Fab).

 

Chapelle de la Congrégation

Construction de la chapelle de la congrégation

Le 2 février 1886, les premières pierre de granit arrivaient des carrières de Pluherlin. L’édifice montait suivant les plans gracieusement donnés par Monsieur Perrin, architecte de l’église de Saint Jacut et du château de Calléon.

Mais vint la laïcisation des écoles et au mois d’avril 1886, l’école dirigée par les Frères fut laïcisée. Le Recteur arrêta les travaux de la chapelle pour se consacrer à la construction d’une école qui commençait le 20 Juillet 1886. Bien qu’en 2 mois, elle fut terminée, l’administration souleva mille difficultés et l’école ne put ouvrir que le 3 décembre 1886. (Arch. Cong.).

D’autres adversaires de la religion se vantaient de faire fermer la nouvelle école dès qu’elle serait achevée.

Les travaux de la chapelle reprirent au mois de Juin suivant et furent terminés pour la fin de l’année, ainsi le 8 Décembre 1887 eut lieu la 1ère réunion. On rendit hommage à Marie‑Françoise Pédron pour le zèle qu’elle avait mis pour la construction de la chapelle, en la réélisant préfète à l’unanimité. Elle eut comme assistantes Marie-Julienne Gauthier et Marie-Julienne Houix.

La chapelle fut bénite le 5 Janvier 1888 par Monsieur le Recteur, la bénédiction solennelle eut lieu le 28 Mai 1889 par Monseigneur Becel. (Évêque de Vannes)

Trois statues ornaient la chapelle: N.D. de Lourdes, Sainte‑Anne, Sainte Germaine Cousin.

La cloche, don de Mesdemoiselles Pedron et Gauthier, s’appelle Marie Immaculée.

Les urnes au dessus des piliers ont été données par le vicaire Monsieur Gourier,

Les principaux donateurs furent le clergé de la paroisse (Le Goupil recteur –Gourrier et Le Fur, vicaires), les familles Gauthier, Pédron, Monseigneur Trégaro, l’abbé Anglade, Marie-Vincente Denoual, la famille Boissel, Pierre Hurtel, la famille Leturnier et la famille Denoual du Plessis, les sœurs du Tiers Ordre, Mathurine Breger, Jeanne Rochon, Madame GAudaire de Ménéac, Jeanne Marié, Denoual. (Arch. Cong.) .

 

Chapelle de la Congrégation

 

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