La présence de plusieurs stèles celtiques encore visibles sur la commune (place de l’église, Maubran, Cranhac, La Ruzelière) atteste des premiers sites d’habitat à l’époque  des Vénètes.  À l’époque gallo-romaine, une voie romaine traversait pour Pauliac (sans doute du nom d’un certain Paulus propriétaire de la villa gallo-romaine établie à l’emplacement de l’actuel bourg). Cette voie romaine franchissait l’Arz à Panhalleux, traversant ensuite le vicus de Pauliac (habitats gaulois avec villa gallo-romaine)  avant de rejoindre le promontoire fortifié du Camp de La Chauvaille (ou camp des Romains), au nord-ouest de la commune pour traverser l’Oust au Gué de La Bauche ou passage des romains (vers St Martin). Les hameaux de Maubran et Cranhac étaient vraisemblablement habités à cette époque.
Maubran chapelle et village

Maubran, chapelle et village

La paroisse de Poliac cité dès 849 dans le cartulaire de Redon englobait les territoires de St Perreux, Saint-Vincent sur oust et St Gravé. Les sites de  Saint Julien et Saint Maudet sont également des lieux de culte répertoriés.
Après des siècles de lutte contre les barbares, les francs ou encore le vikings, la paix s’installe en fin de 1er millénaire. Après l’an mil, le passage sur l’Oust se déplace sur le site actuel du Pont d’Oust. Le site est protégé par les seigneurs de Cranhac qui y construisent une forteresse de granite  sur la butte de Cranhac. Les seigneurs de Cranhac  possèdent une grande partie du bourg avec droits de fondation sur l’église,  les chapelles St Maudet et  St Yves. La maison de Rieux y est aussi influente avec sénéchal et haute cour de justice. Les Mactyerns de Lézurlot et de Limur furent d’autres seigneurs influents, de même que les Du Plessis.

Cette nouvelle voie sur l’Oust en fait aussi un important lieu de passage pour les grands pélerinages . Au 16ème siècle, se construit l’actuelle chapelle de Maubran dédiée à Notre Dame de Liesse, principal lieu de culte français à la vierge à l’époque. Jean Jouan, fondateur de la chapelle de Maubran, partit lui-même en pèlerinage à St Jacques de Compostelle.

A la fin du 16ème siècle, le bourg de Peillac est brûlé par les troupes du duc de Mercoeur, les seigneurs de Cranhac et de Rieux avaient en effet adopté le protestantisme et soutenu le roi Henri IV. Le bourg sera reconstruit au 17ème avec des pierres du château, des masures et murailles du château de Cranhac ruiné. Le bourg possède alors maison de sénéchal, logis à étage avec tour Henri IV, auditoire, cohue ou halles. Manoirs à boulins et à tourelles sont construits dans les écarts.
Au 18ème siècle, le tuffeau, pierre royale, apparaît dans l’appareillage des maisons du bourg, l’architecture classique s’impose dans le bourg avec des ouvertures plus grandes et symétriques.

Avec la révolution, marquée par la chouannerie, Peillac devient chef-lieu de canton de 1790 à 1800.

En 1793, le premier maire de Peillac se nomme Jérôme Caudet, la commune compte 1764 habitants, elle atteindra 2047 hbts au début du 20 ème siècle avant de décroître jusqu’en 1968 (1536 hbts) et de reprendre une courbe ascendante jusqu’à aujourd’hui.

Le dernier sénéchal au « Grand Logis » fut Jean François Noël Briend, également dernier procureur avec Pierre Alexis Hervieu. François Naël, recteur de Peillac, rachète cette maison à la famille Hervieu en 1836 pour la donner à la fabrique de la paroisse de Peillac en 1846 en vue d’y installer des religieuses afin de créer une école de filles. Les religieuses de la congrégation de St Jacut y habiteront jusqu’en 1986 avant que le bâtiment ne devienne médiathèque en 1997.

En 1882, de nouvelles halles sont construites sur l’actuelle place de l’église, elles seront démolies en 1954. En 1958, est également démolie la maison Collet, ancien prétoire ou tribunal où le sénéchal rendait justice. Cette demeure située à côté de l’actuelle médiathèque , rendait étroite  l’entrée sur la place de l’église par la route départementale.

La commune, à défaut de fonction administrative, a conservé de son époque faste des fonctions de centralité. A titre d’exemple, l’actuelle  aire de co-voiturage, route des Fougerêts, a été  occupée  depuis  la première moitié du  19ème par l’entreprise Morineaux scierie, négoce de matériaux puis à partir des années 60 par un haras et un marché au cadran.  A proximité, se situait une gendarmerie mobile. Depuis  les années 70, la commune, devenue alors station verte de vacances, se donne une vocation touristique notamment avec la création au Pont d’Oust d’une piscine et d’un camping.
Découvrez la bande-dessinée sur Peillac : Grosbidon le charançon vous guide à travers l’histoire de la Commune.

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